Les raisons des inactions de la Maison Blanches face aux réfugiés

Publié le par Edwige Després

Source Reuters / Global Security

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Pourquoi les États-Unis tardent à s’engager dans la crise des réfugiés ? Le président Barack Obama est englué dans une politique dont il perd le contrôle.

Bien que les États-Unis ne se sentent pas géographiquement concernés par le flux de réfugiés qui cherchent à migrer vers l’Europe, c’est avant tout pour préserver l’équilibre géopolitique du Moyen-Orient qui est en train de basculer et éviter l’escalade du conflit qu’ils ne prennent pas une position claire, selon les experts pour qui la situation est devenue opaque et compliquée à maitriser.

La stratégie de Barack Obama est de se concentrer sur les forces aériennes pour affaiblir puis détruire l’État Islamique mais d'après l’ONU, près de deux tiers des raids aériens ont eu lieu en Irak. Pourquoi les États-Unis n’ont pas frappé en Syrie ? Parce que le président ne veut pas taper trop fort en Syrie par crainte de voir les négociations sur les accords du nucléaire s'effondrer avec l’Iran qui est un allié du pouvoir syrien. Cette manoeuvre est très critiquée puisqu'elle donne à Damas et à ses alliés la liberté d’agir.

Barack Obama a reçu vendredi le roi Salmane d’Arabie saoudite à la Maison Blanche afin d’obtenir son appui sur les accords du nucléaire iranien. Le sujet de la Syrie a été évoqué et si de leur côté, ils sont d’accord sur le départ de Bashar Al-Assad, Vladimir Poutine qui soutien le régime de Damas ne l’entend pas ainsi et s’y opposera.

De son côté Israël qui y voit une manipulation de l’Iran, veut empêcher l’entrée en vigueur des accords nucléaires : « Cet accord est dangereux pour les Etats-Unis car l’Iran ne cesse de leur déclarer son hostilité et cela aura des conséquences sécuritaires dans notre région » s’est exprimé le premier ministre Benyamin Netanyahou.

Les critiques affluent de toute l’Europe, le président des États-Unis cumulerait un certain nombre de loupé en matière de guerre. Notamment avec le retrait trop hâtif des troupes américaines en Irak laissant derrière le départ de 15 000 soldats, une armée irakienne incapable de se défendre face aux djihadistes. Fermement blâmé également sur la « ligne rouge » qu’il avait imposé en 2012 à Bashar Al-Assad qui lui interdisait d’utiliser l’arme chimique, le chef des États-Unis avait promis une réponse militaire si celle-ci était franchie ce qui n’avait pas empêché une attaque chimique contre la population à quelques kilomètres de la capitale syrienne tuant 1400 civils. Barack Obama avait renoncé aux frappes aériennes et Vladimir Poutine se chargeait de dissuader le président syrien d’utiliser l’arme chimique laissant Bashar Al-Assad au pouvoir.

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